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Le projet de PSI (Plan Stratégique Informatique) présenté aux syndicats.

Impacts du PSI

Présentation

Le PSI a pour objectif d’éclairer l’avenir des 5500 agents des services informatiques de la DGFIP pour les 3 à 5 prochaines années. Six grandes missions sont identifiées : développement, intégration/qualification, exploitation, assistance, éditique, acquisition de données.

Les utilisateurs

 Cartographie applicative : fin 2010, pour l’ensemble des domaines métiers, il est recensé 299
applications. D’ici 3 à 5 ans, il est prévu l’arrivée de 22 applications nouvelles et le retrait de 84 ; soit en
cible : 237 applications.

A noter, à l’horizon de 2013 dans le domaine foncier :
 La nouvelle application PATRIM d’aide à l’évaluation des biens immobiliers, sera déployée.
 L’application TREVI, permettant la télédéclaration des loyers dans le cadre de la révision foncière, sera généralisée.
De plus, la révision foncière va entraîner la mise en place de MAJIC comme référentiel des locaux professionnels en 2013.
 Le retrait de ŒIL.

Dans le domaine ressources humaines, l’arrivée de l’application SIRHIUS (RH interministériel). N’est ce pas
les prémices de plateaux RH de plus en plus éloignés des agents !

 Le poste de travail : Rapidement, l’accès aux applications Web et à la messagerie se fera via ULYSSE avec un identifiant unique par agent. Deux outils seront créés : NAUSICAA (bibliothèque unifiée), MADRHAS (annuaire unifié). Mi 2012, la suite bureautique OpenOffice v3 sera déployée sur tous les postes.

 Une dématérialisation accrue : la DGFIP continue sa transformation en administration très largement électronique. A noter, un projet de dématérialisation de la déclaration 2042 via un procédé de lecture optique.
Le tout électronique risque de laisser des citoyens sur le bord du chemin !.

 L’assistance informatique est assurée par 1300 agents. Un nouveau schéma d’organisation est en cours de déploiement : AT1 généralistes, AT2 « spécialisées », intervention sur site par la CID ou le SIL.

Les agents de l’informatique

 5500 agents répartis sur 47 structures. A noter : +50% des agents dans les exCSI sont de catégorie C, alors que +50% des agents dans les exDI sont des B. La moyenne d’âge dans la sphère informatique est de 47,6 ans. D’ici 3 ans, 10% des agents partiront en retraite, surtout des agents C, des PAU et programmeurs. « Cette évolution naturelle des ressources doit donc être anticipée en identifiant en particulier les secteurs à risque ….et en proposant des leviers RH de recrutement et formation adaptés aux nouveaux enjeux ».
C’est bien de le dire, c’est mieux de le faire !

 Une nouvelle organisation : les DISI. On connaît !

 Répartition des missions :

 Pilotage et méthodologie sont de la responsabilité de l’administration centrale.
 Développement : à la fois en centrale et dans le réseau. Mais pour les applications nouvelles, le principe serait une réalisation en centrale. Pour autant, des développements pourraient être confiés au réseau (exDI) selon leur disponibilité et la nature des projets.
 Intégration - Exploitation : dans les ESI du réseau. Cette répartition entraînerait une évolution des missions du DI3CE eu du bureau SI2C.
 EDITIQUE : D’ici mi 2013, 7 ESI (exCSI) + Meyzieu
 Assistance : dans le réseau.
 ADO , Acquisition de Données Optiques : dans le réseau.

La DGFIP veut réorganiser les missions de développement, d’intégration, de qualification et d’exploitation. A
cause du seuil critique en emplois de certaines structures, la DG veut imposer plus de spécialisation : à
l’horizon 2014, il est envisagé de passer de 20 sites exerçant des missions de développement à 16, de 37
sites d’exploitation ou qualification à 32 sites.

Il est notamment évoqué une nouvelle concentration des sites d’exploitation REC MEN RAR pour libérer des
ressources d’exploitation et d’assistance pour l’application RSP.

 Impacts pour les agents des DISI

13 % des agents sont concernés par une suppression ou un transfert de missions.

Le document présente l’évolution des missions pour chacun des établissements de l’ensemble des DISI.
Pour cette synthèse, la CGT fait le choix de ne présenter que les volets concernant les ESI de la DISI Paris Normandie.

ESI Caen (DIT) :

 Maintien de la mission de développement (langage JAVA).
 Suppression de application CISIS dans le cadre de la mise en œuvre de CHORUS.
 Participation à la mise en place de l’AT Trésoreries.

ESI de la Martinique (DIT) :

 Maintien de ses missions d’assistance.
 Maintien de ses missions éditique.
 Maintien de sa mission d’AT DOM de niveau 1.

ESI de Nanterre (DIT) :

 Maintien de la mission de développement (langage JAVA).
 Nouvelle mission de développement de l’application MADRHAS.
 Suppression de l’application APTERA.
 Transfert progressif de sa mission de qualification vers d’autres ESI.
 Participation à la mise en place de l’AT Support.

Les agents concernés par le transfert de mission (11%) seront redéployés sur les missions de développement.

ESI d’Orléans (CSI) :

 Maintien de sa mission de qualification.
 Maintien de sa mission d’exploitation.
 Maintient de sa mission d’assistance AT Part.

ESI de Rouen les Mouettes (CSI) :

 Maintien de sa mission de qualification.
 Maintien de sa mission d’exploitation.
 Activité de développement pour Open Office.
 Maintient de l’assistance TOSCANE et de l’AT Conservation des hypothèques.

ESI de Rouen Jean Moulin (DIT) :

 Maintien de sa mission d’exploitation.
 Nouvelles activités d’exploitation et de support système en technologie MVS.
 Transfert progressif de sa mission de développement.
 Participation à la mise en place de l’AT Pôles Gestion Publique.

Les agents concernés par le transfert de mission (6%) seront redéployés sur les missions d’exploitation en technologie MVS.
ESI de Versailles Chantiers (CSI) :

 Maintien de la mission d’exploitation.
 Nouvelle activité d’exploitation SIRHUS.
 Transfert progressif de ses missions de qualification et d’éditique.
 Suppression des applications AGORA, AGAP, LATA, GIFP, DIGITAL, DIGITEX, EVALNOT et SAGES.
 Participation à la mise en place de l’AT Support.

Les agents concernés par le transfert de mission (13%) ou la disparition d’application (17%) seront redéployés sur les missions d’exploitation et d’assistance de niveau 2.

ESI de Versailles St Cloud (DIT) :

 Maintien de la mission de développement (langage JAVA).
 Maintien de la mission de développement et de qualification de l’application HELIOS sous pilotage du service SI.
 Maintient de la mission d’assistance de l’AT Ordonnateurs.

 Une réinternalisation progressive de l’activité.

Une baisse de l’externalisation est constatée entre 2009 et 2010 : de 20% à 17%. Il semble que la DGFIP
veuille poursuivre cette tendance. Plusieurs applications ont vocation à être réinternalisées : ADELIE, OPALE, EDI-TDFC, EFI-TVA, …..

 Une démarche GPEEC (Gestion Prévisionnel des Effectifs, des Emplois et des Compétences).

Des outils RH vont fournir un recensement des ressources et des missions avec une approche métiers et
compétences. Les évolutions prévues par le PSI seront accompagnées d’un plan de communication et de
formation. Ici, il s’agit plus de faire avec les moyens en place. Les agents devront s’adapter. Aucun plan de création d’emplois n’est évoqué.

 Conditions de travail des agents

Pour prendre en compte les particularités fortes et les risques spécifiques aux métiers de l’informatique, la
DGFIP confirme les mesures suivantes : un ACMO à temps complet par DISI, un CHSS par DiSI, prise en
compte dans le DUERP (Document Unique d’évaluation des Risques Professionnels). Les DiSI Nord et Est ont été retenues comme référentes pour la détermination des risques des unités de travail.

Le pilotage de l’informatique

En une dizaine de pages, il est exposé les grands axes stratégiques de l’organisation informatique à la DGFIP.
S’agissant de grandes orientations ou méthodologies, demander à consulter le document complet.

L’optimisation du SI

Maîtrise des dépenses informatiques : optimiser et toujours optimiser, pour atteindre l’objectif de réduction de 10% des coûts de fonctionnement défini dans le projet de loi des finances 2011-2013.

Orientation durable vers les logiciels libres → réduire les coûts.
Exemple : thunderbird, OO,…
Une ETUDE est en COURS SUR LA FAISABILITE DU PORTAGE DE MAJIC de serveurs mainframe
IBM vers des serveurs LINUX , équipés de logiciels libres.

Rationalisation des sites d’hébergement pour réduire les coûts.
Sur les 48 sites existants, 37 restent très peu exploités car leurs plateaux techniques ne peuvent supporter des infrastructures modernes. Des besoins nouveaux d’hébergement vont apparaître (ONP, CHORUS,...). La DGFIP ne semble pas privilégier la création d’un nouveau site d’hébergement (style SPS), mais plutôt l’adaptation de sites existants accompagnée d’une concentration des sites : de 48 sites à 18 sites d’ici 3 – 5 ans.
Aucun site n’est retenu pour la DISI Paris Normandie, ce qui ne génère aucun impact organisationnel : cette concentration porte uniquement sur les machines.

Optimisation des infrastructures techniques → gain financier.
Principes directeurs : serveurs x86, virtualisation (plusieurs environnements virtuels sur une même machine
physique), concentration mainframe Bull et IBM, étude de migration gros systèmes vers serveurs linux, logiciels libres, mutualisation des infrastructures et optimisation des sauvegardes.

Diviser par 2 le nombre de langages informatiques.
Pour les nouveaux projets, les langages privilégiés seront JAVA et PHP.

Harmonisation des méthodes d’intégration.
Généralisation du processus d’intégration pour permettre une mise en exploitation plus fiable.

Amélioration de la qualité et du pilotage de l’exploitation.

Une rationalisation des outils de production : convergence, harmonisation, concentration des
infrastructures pour limiter le coût des logiciels.

Une concentration de l’éditique : la cible : 7 sites (6 exCSI + Meyzieu)

Une vision plus intégrée de l’acquisition de données.
Une étude sera conduite pour identifier les synergies entres les sites ADO de la filière fiscale et les sites de
centres d’encaissement de la filière gestion publique qui réalisent des missions identiques de scannage, lecture optique ou vidéocodage.

Conclusion

IMPACTS MINIMISéS !

La direction générale veut se montrer rassurante en minimisant le nombre d’agents des services informatiques impactés par le PSI (abandon ou un transfert de missions) : 13%. En fait, beaucoup plus d’agents seront concernés par des réorganisations à plus ou moins court terme :

les 1300 agents des services d’assistance sont déjà plongés dans la mise en oeuvre du nouveau schéma d’organisation de l’assistance.

La spécialisation des ESI sur les missions développement – qualification ou intégration – exploitation va entraîner de nombreuses reconversions.

La perspective d’une nouvelle concentration des exploitations Bull et IBM sera source de nouvelles inquiétudes pour les exploitants concernés.

La diminution très conséquente des sites d’hébergement va nécessité une adaptation importante des méthodes de travail.

La suppression de la mission éditique dans les ESI exDI va obliger les agents à se reconvertir vers de nouvelles fonctions.

DES ECONOMIES SUR LE DOS DES AGENTS !.

Le manque d’emplois évident dans les services techniques, maintenant et dans les années à venir avec de nombreux départs en retraite est simplement constaté. Pour ce qui est du recrutement, il est juste évoqué : aucun chiffrage des besoins.
Par contre, lorsqu’il s’agit de réduire les coûts des services informatiques, la DGFIP est beaucoup plus prolixe : 22 pages. Le principe, c’est faire avec les moyens du bord : concentrer, rationaliser, harmoniser, optimiser pour faire des économies mais pas pour améliorer le service rendu à l’usager ni pour améliorer les conditions
de travail des agents.
Le plan d’austérité imposé par le gouvernement est décliné ici avec beaucoup « d’imagination » !

Article publié le 20 octobre 2011.


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